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[…] la puissance publique finit par gagner ?.
? Ce procès est d'abord un procès politique ?,ray ban outlet, fulmine Me Arapian, avocat d'Ibrahima Sow. Dès les premières plaidoiries de la défense jeudi, le ton est donné. A tour de r?le, les avocats des cinq tireurs présumés vont plaider l'acquittement en défendant la thèse d'une ? manipulation politique ?.
Au cours de sa plaidoirie, la jeune avocate Ga?lle Dumont qui défend Maka Kanté rappelle à la cour, le discours qu'avait prononcé Nicolas Sarkozy le 29 novembre 2007 sous l'arche de la Défense devant un parterre de 2000 policiers et gendarmes.
? Ce qui s'est passé à Villiers-le-Bel n'a rien à avoir avec une crise sociale, ?a a tout à voir avec la voyoucratie. Tout sera mis en ?uvre pour retrouver [les tireurs]. Mettez les moyens que vous voulez (…), ?a ne peut pas rester impuni, c'est une priorité absolue.?
? Combien de têtes ne seraient pas tombées si on avait pas trouvé cinq coupables ? ? s'interroge Me Dumont qui estime que ? ce dossier a été entouré de pressions incroyables ?.
Au cours de sa plaidoirie, le conseil de Maka Kanté évoque une ? enquête b?clée ? et la ? construction d'une culpabilité ?. Son confrère Me Arapian défendant Ibrahima Sow estime lui aussi que ? Sarkozy voulait absolument des coupables et on s'est servi de tous les moyens pour les lui donner ?.
? En première instance, on aurait pu plaider en faisant le poirier, ils auraient été de toute manière été condamnés ?, s'agace Morad Falek. Et pour mieux justifier cette nécessité d'un bouc-émissaire, l'avocat d'Abderhamane Kamara rappelle les propos tenus à la sortie du verdict par Brice Hortefeux alors ministre de l'Intérieur.
? C'est un signal fort adressé aux délinquants. On ne tire pas impunément sur les forces de sécurité, […] la puissance publique finit par gagner ?.
Conscient des lacunes de son dossier (absence de preuves matérielles, rétractation de certains témoins clés…), l'avocat général avait déclaré la veille: ? La défense va passer à la lime les imperfections de l'enquête ?. Il avait vu juste. Julien Pignon, l'élève de Ma?tre Konitz (qui défend Abderahmane Kamara ndlr) devenu avocat mercredi,ray ban brillen, a patiemment passé en revue toutes les zones de tir. ? Ce que l'on vous demande de juger ce sont des éléments très précis. Dans ce dossier les témoignages et les descriptions de tireur se contredisent, rien ne correspond ?.
Une fois ces incohérences techniques exposées, Me Konitz prend le relais de son disciple afin de pilonner l'accusation. Particulièrement visé,occhiali carrera, l'avocat général et son choix de ne pas remettre en cause l'un des témoins sous X qui a également servi d'indic à la brigade des stups' de Sarcelles.
? Monsieur l'avocat général,ray ban, ou bien vous n'avez pas saisi la différence entre un témoignage et un renseignement et dans l'ordre de l'intelligence,carrera outlet, vous n'êtes pas le premier ou bien vous avez compris et dans l'ordre de la probité,carrera pas cher, vous n'êtes pas le premier ?, s'emporte Michel Konitz.
L'index pointé vers l'avocat général,lunette carrera, Konitz accuse le ministère public d'avoir manipulé l'enquête. ? Ce dossier pue et vous le savez. Vous pouvez être le meilleur cuisinier du monde, si c'est de la viande pourrie, ?a ne sera pas bon à manger ?, s l'avocat.
S'autoproclamant ? ennemi de l'injustice ?, Me Koniz fait le show et captive la salle. Même les avocats des parties civiles finissent par lui adresser un regard admiratif.
Dénon?ant une ? justice aux ordres ?, Konitz plante le décor. ? Il y a d'un coté, un chef de l'Etat pour qui tous les moyens sont bons et qui n'aurait pas supporté le moindre échec et de l'autre Marie-Thérèse de Givry (procureure de la République de Pontoise) qui a voulu a tout prix garder son poste ?. En s'en remettant à des témoins sous X rémunérés,ray ban outlet, ? elle a ouvert une boite de Pandore et trahi son serment de magistrat ?, s'insurge Michel Konitz qui a annoncé qu'il saisirait le Conseil supérieur de la magistrature.
? Le doute doit profiter à l ?
Dans ce contexte de pressions politiques, la rumeur a selon lui naturellement répondu aux propositions de rémunération pour des témoignages sous X. Pour illustrer sa thèse, l'avocat lève devant les jurés un petit livre qui porte son nom et qui s'intitule La Rumeur de Konitz. Il explique qu'il s'agit de l'histoire d'un boucher juif accusé par l'ensemble de la population d'une ville de Pologne d'avoir égorgé un petit gar?on malgré l'absence totale de preuves. Passant de la dramaturgie à l'humour avec le même aplomb, Konitz convoque ensuite le souvenir des rumeurs entourant le genre de la chanteuse Sheila : ? Tout le monde pensait que c'était un homme,occhiali ray ban, il a fallu un accouchement pour prouver le contraire. Je ne peux pas demander ?a, à mon client ?.
Reprenant son sérieux,lunette oakley, Konitz explique que ce tribunal ne peut ? condamner quelqu'un sous la base de témoins sous X et d'indicateurs ?. Enlevant ses lunettes, il va au devant des jurés et les regarde droit dans les yeux. ? Si vous avez le moindre doute, il doit profiter à l'accusé. Ne condamnez pas des innocents ?.
Lunettes vintage rabattues sur son nez, son collègue Morad Falek ne dit pas autre chose au moment de cl?turer les plaidoiries de la défense. S'adressant aux jurés, il déclare : ? C'est la fin de trois semaines d'affaire. ?tre juré d'assises c'est une expérience qui va marquer votre vie (…) L a été b?clée, on a manipulé les éléments pour faire tenir ce dossier. Quelque soit votre décision, la justice n'aura pas été rendue. ?
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