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Trousse Longchamp et toujours à contrecycle
La sorcière de Wall Street
Véritable figure de Wall Street, richissime mais d'une pingrerie légendaire,?title=User:Ytiraor46#vanessa_bruno_sacs_par_exemple, Hetty Green fut la première femme à spéculer en Bourse pour son propre compte, amassant une fortune considérable. Venu trouver Hetty Green à son bureau de la Chemical Bank de New York pour la convaincre de céder ses titres d'une compagnie ferroviaire sur laquelle luimême a des vues, l'investisseur spécialiste des chemins de fer a bien cru ne jamais sortir vivant de cette rencontre! Echauffée par les arguments de son interlocuteur, luimême très énervé, Hetty Green a fini par sortir un Colt Derringer de son sac, lui laissant une minute pour aller se faire pendre ailleurs. Le vénérable Huntington l'homme d'affaires a déjà soixantesix ans n'a eu d'autre choix que de prendre ses jambes à son cou Green L'année de cette algarade digne de Ma Baker et bien qu'elle soit déjà l'une des femmes les plus riches des EtatsUnis,Trousse Longchamp, on ne la conna?t pas encore sous le surnom peu aimable que lui donneront agents de change et autres boursicoteurs de Wall Street, celui de sorcière de Wall Street. Il lui sera attribué plus tard, au début des années 1900, lorsque la vieille femme, toujours aussi avisée et ?pre au gain, prendra l'habitude de se rendre à la banque ou à Wall Street vêtue d'un sinistre manteau noir élimé, d'une mantille noire et d'un vieux chapeau mou tout aussi sombre. Mais aussi lorsque sa réputation de pingrerie atteindra des proportions légendaires, suscitant les sarcasmes ou l'indignation. Dans les milieux financiers, plus personne n'ignorera ses curieuses manies. Comme celle qu'elle a de se promener chaque jour avec une gamelle de flocons d'avoine son seul repas de la journée qu'elle réchauffe sur un radiateur pour éviter d'aller au restaurant. Ou bien celle,?mod=viewthread&tid=334972&pid=383053&page=1&extra=page=1#pid383053, plus choquante, de se vêtir de hardes pour se rendre dans des institutions de charité afin de consulter gratuitement les médecins.
Entre avarice et malhonnêteté
Dans les années 1890, elle s'enfuira littéralement d'un h?pital, épouvantée par la somme demandée 150dollars pour guérir la jambe cassée de son fils. Le malheureux jeune homme y gagnera la gangrène et une amputation en urgence. L'affaire fera le tour de New York, soulevant l'indignation. Au même moment, certains affirmeront l'avoir vue errer une nuit entière à la recherche d'un timbre d'une valeur de 2 cents tombé de sa poche!
Si, en cette année 1887, Hetty Green n'est pas encore devenue la risée de Wall Street, cela fait en revanche un certain nombre d'années déjà qu'elle spécule en Bourse, ma?trisant toutes les subtilités des cotations, spéculant à la hausse ou à la baisse, et toujours à contrecycle, avec une maestria à faire p?lir d'envie les plus grands banquiers de New York. JP Morgan, l'homme de toutes les consolidations industrielles et de toutes les manoeuvres financières des années 18701910, le comprendra parfaitement. En 1907, en pleine panique boursière, il l'invitera, seule femme présente, à un colloque réunissant les plus grands banquiers d'outreAtlantique. Elle n'y dira pas grandchose, évitant de se mêler à la foule de tous ces graves messieurs vêtus de sombre,?mod=viewthread&tid=505056&pid=535211&page=1&extra=page=1#pid535211, ruminant en silence des projets de profits toujours plus faramineux. Pour certains, cette femme étonnante à la mine peu avenante serait l'inventeur des hedge funds. Un savoirfaire acquis dès sa plus jeune enfance Hetty Green est tombée très jeune dans la finance et l'argent. Née en 1834 à Bedford, dans le Massachusetts, Henrietta Howland Robinson Hetty, comme on la surnomme en famille est la fille unique d'Edward Mott Robinson et d'Abby Howland, riche héritière d'une grosse fortune constituée dans la chasse à la baleine. Les mauvaises langues prétendent qu'Edward Mott a épousé Abby pour son argent. Un argent qu'il a au demeurant fort bien employé, constituant luimême une impressionnante flotte de baleiniers. Quackers l'un et l'autre, les parents d'Henrietta vivent dans une grande austérité qui explique sans doute la pingrerie dont la financière fera preuve toute sa vie durant. Sa mère continuellement malade et son père accaparé par ses affaires, la jeune fille est élevée par ses grandsparents. C'est là, en lisant à son grandpère quasi aveugle les pages financières des journaux, qu'elle s'initie au monde mystérieux de l'argent. Un monde qui la fascine. A huit ans, elle possède déjà un compte en banque qu'elle accro?t méthodiquement du moindre sou. Son père ne pouvant compter sur son épouse,Sacs Longchamp Pliage Bulles, c'est à sa fille qu'il prend très vite l'habitude de confier ses livres de comptes. Adolescente, Henrietta est déjà parfaitement au fait des arcanes de la comptabilité d'entreprises et de la finance.
Le décès de sa mère, en 1853,?mod=viewthread&tid=18&pid=253832&page=1&extra=page=1#pid253832, aurait d? faire d'elle une jeune fille immensément riche. Mais son père refuse de lui verser le moindre sou. Tout aussi ?pre au gain qu'elle, amassant son argent qu'il répugne à dépenser, Edward Mott glisse peu à peu dans la folie, voyant des complots partout. Sur son lit de mort, il persuadera sa fille qu'il a été empoisonné par des individus en voulant à sa fortune. Des années plus tard, en 1916, à l'heure de sa propre mort, Hetty Green dira la même chose à ses enfants La disparition de son père, en 1864, fait enfin d'elle la seule héritière d'une fortune de 8millions de dollars. Un an plus tard, la disparition de l'une de ses tantes lui rapporte 2millions de plus. Une somme très importante mais très en dessous de ses espérances! Un rien fantasque,Sac Longchamp Blanc, sa tante a en effet laissé à son médecin, à son personnel de maison, aux employés des pompes funèbres et à de lointains cousins l'essentiel de sa fortune. Bien décidée à mettre la main sur la totalité de l'héritage, Henrietta se lance alors dans une interminable bataille judiciaire, allant même jusqu'à produire de faux documents pour défendre ses droits. En vain. Ses prétentions sont rejetées. Rancunière, la sorcière de Wall Street finira, bien des années plus tard,Magasin Longchamp, par avoir la tête du juge qui l'a déboutée, vendant en masse les titres de la principale société de la ville où son affaire a été jugée, provoquant ainsi une chute brutale des cours et jetant la panique parmi la bourgeoisie locale. Ce n'est que quand les notables auront obligé le juge à quitter ses fonctions que la financière rachètera la totalité des titres qu'elle avait auparavant mis sur le marché et qu'elle revendra plus tard, avec une confortable plusvalue. C'est alors qu'elle commence à se faire conna?tre par une pratique qui restera, jusqu'au bout, sa principale marque de fabrique: l'investissement à contrecycle. Achetez des chapeaux d'été en hiver quand personne n'en veut et revendezles au retour des beaux jours, avait conseillé Russel Sage, financier et homme politique américain dans les années 1860,?mod=viewthread&tid=311865&pid=362020&page=1&extra=page=1#pid362020, dans un essai de définition empirique de ce type de spéculations que luimême pratiquait à grande échelle. Hetty Green applique cette règle à la lettre, achetant les titres dont personne ne veut et qui se tra?nent à la baisse et attendant, pour les revendre, qu'ils repartent à la hausse, créant même un fonds spécial pour ce type d'investissements. C'est ce qu'elle fait lors du krach boursier de septembre1873 et à nouveau en 1907. Cette annéelà, sentant venir le krach, elle solde tous ses titres, encaissant une plusvalue de plusieurs millions de dollars, avant de se porter acquéreur des titres, désormais offerts pour une bouchée de pain, au plus fort de la tempête. Elle est l'un des très rares financiers de la place de New York à ne pas être ruiné par le krach. Elle y gagne une réputation de financier hors pair. Dans le petit milieu des grands financiers américains, on craint son influence autant qu'on moque ses excentricités.
Dans cette vie passée à amasser de l'argent, Hetty Green ne se sera vraiment trompée qu'une fois: en épousant, à l'?ge de trentetrois ans, Edward Henry Green, issu d'une très prospère famille du Vermont. Sans doute Hetty, prudente, atelle fait accompagner le contrat de mariage d'une clause obligeant son mari à renoncer à tous droits sur sa fortune. Spéculateur flamboyant menant grand train, dépensant le jour ce qu'il a gagné la veille, ruiné aussi vite qu'enrichi et poursuivi par une nuée de créanciers, Edward Henry a vite fait de se brouiller avec son épouse, qui compte le moindre de ses sous et qui se querelle à tout propos avec ses domestiques pour quelques malheureux cents dépensés. Obligé de s'installer à Londres en 1868 pour échapper à d'embarrassantes affaires lui à ses créanciers, elle à des cousins rancuniers qui veulent la poursuivre en justice pour falsification de documents , le couple ne rentre aux EtatsUnis qu'en 1873. Dix ans se passeront encore en scènes de ménage et en mesquineries diverses. Jusqu'à ce jour de 1885 où, à la suite de la déconfiture de la banque John J. Cisco Sons, dans laquelle le couple a placé une partie de ses avoirs, Henrietta a la désagréable surprise de constater que son mari, de concert avec la banque et en toute illégalité, a utilisé une partie de sa fortune pour payer ses dettes. Exit l'indélicat Edward Henry, dont Hetty divorce aussit?t. Il ne sera plus jamais question pour elle de domestiques, de train de vie pharaonique, ni même de demeure digne de ce nom. Persuadée que ses cousins indélicats et les innombrables créanciers de son mari en veulent à son argent, mais aussi afin d'échapper aux taxes locales, Hetty achète plusieurs appartements très modestes dans différents districts de New York, où elle passe alternativement de courts séjours. Pour éviter de payer trop de frais, elle ne met jamais le chauffage et n'utilise jamais l'eau chaude.
C'est à ce moment, à la fin des années 1880, désormais divorcée et libre de mener le train de vie qui lui pla?t, que Hetty Green prend ses quartiers à la Chemical Bank qui, en échange de l'ouverture d'un compte, met à sa disposition un petit bureau. Ayant horreur des avocats et des hommes de loi le souvenir de son procès perdu est encore cuisant! , refusant toute forme de conseils ou d'assistance, elle travaille seule, se livrant tout le jour à son activité favorite: boursicoter. Ce qui l'intéresse plus particulièrement, c'est le secteur des chemins de fer, qui, en ces années de croissance économique accélérée, attire investisseurs et spéculateurs de tout poil. Utilisant une méthode qui lui a toujours réussi, elle achète en priorité les titres des compagnies en mauvais état ou trop petites, dans l'attente qu'un projet de fusion, inévitable, redonne des couleurs aux cours. A ce jeu, elle fait montre d'une patience et d'une rudesse de langage qui font jaser à Wall Street. Collis Huntington en sait quelque chose qui devra attendre plusieurs mois après son altercation pour que Hetty Green, cette diable de bonne femme comme il l'appelle, consente enfin à lui vendre, au prix fort, ses titres dans la Houston and Texas Central Railroad, une compagnie en piteux état mais dont il veut faire le point de départ de son projet de grande compagnie. Plus tard, on verra Hetty se battre pied à pied avec un groupe d'investisseurs newyorkais désireux de lui racheter ses parts dans une compagnie de Géorgie, alternant menaces et insultes, vendant finalement 130dollars des titres qui, six mois plus t?t, en valaient à peine la moitié! A ces jeux boursiers, la sorcière de Wall Street se livrera jusqu'à son dernier souffle. Bien des concurrents essaieront de l'abattre,Sac De Voyage Longchamp, comme ce groupe de spéculateurs qui, au début du siècle, cherche à la ruiner en mettant sur le marché d'importants stocks de titres. A soixantedix ans, Hetty réagit de manière foudroyante, réalisant en quelques heures un corner assèchement brutal du papier disponible sur le marché pour provoquer une remontée des cours. Les comploteurs en seront pour leurs frais.
Victime de plusieurs attaques, Hetty Green meurt à New York en 1916, à l'?ge de quatrevingtun ans. Elle laisse une fortune de 100millions de dollars, ce qui fait d'elle,?mod=viewthread&tid=340091&pid=360619&page=1&extra=page=1#pid360619, à l'époque, la femme la plus riche du monde. L'essentiel va aux deux enfants qu'elle a eus avec Edward Henry.
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