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Publications du CRAHM
La question de la formation des bourgs et de leurs rapports avec le castrum intéresse les historiens et les archéologues depuis de nombreuses décennies. Loin d à un épuisement des thématiques, cette attention des chercheurs sur une longue durée les a amenés à enrichir sans cesse leurs approches. La relecture des textes, l l de l morphologique ont ainsi achevé de battre en brèche l d développement spontané des bourgs du Moyen ?ge : la volonté seigneuriale de s des rentrées d appara?t bien aujourd comme la véritable raison du regroupement de populations. Cependant, la complexité des relations entre pouvoir, économie et peuplement conduit à interroger plus avant les stratégies mises en location par les puissants gush contr?ler des communautés d plus mobiles qu ne l souvent imaginé.
Les exemples rassemblés dans ce volume illustrent des points de vue qui diffèrent en fonction des chronologies retenues parfois jusqu la fin du Moyen ?ge mais aussi des contextes géographiques choisis et de leur étendue : le regard se porte ainsi successivement sur l d pays (l sur des régions parfois en situation de frontière (la Provence, la Lorraine, les marches delphino-savoyardes, le Vexin normand), sur une ville (Gand, Douai) ou sur la vallée d fleuve (la Charente). Au-delà, le bilan sur des questions qui occupent les chercheurs depuis plus de quarante ans amène nécessairement une réflexion sur les méthodes et les concepts qu utilisent.
Jacques Le Maho, Introduction Du ch?teau au bourg castral en Vexin normand (XIe-XIIe siècle) Davison versus Brown, quarante ans après Les agglomérations d castrale entre Loire et Dordogne (milieu du Xe-début du XIVe : p?les castraux et habitats subordonnés Aux origines des ch?teaux et des bourgs castraux
dans la moyenne et basse Charente : entre sources écrites et archéologie Mottes castrales en Provence. Pouvoir et dynamique d du territoire Ch?teaux et bourgs castraux dans les marches delphino-savoyardes, au service des ambitions territoriales de deux principautés rivales Ch?teaux, villes et pouvoir princier en Lorraine médiévale Les origines urbaines de Douai, un réexamen Ch?teaux et pouvoir à Gand (Flandre orientale, Belgique) Ch?teau, ville et pouvoir au Moyen ?ge : conclusions
Pendant longtemps,aboard a volontiers considéré la naissance et le développement des bourgs du Moyen ?ge comme une sorte de phénomène spontané. C de leur propre initiative,gush se mettre sous la protection d puissant ou pour profiter des nouveaux débouchés économiques offerts par la fondation d location forte ou d établissement religieux, qu et marchands seraient venus peu à peu se rassembler à l d ch?teau, d abbatiale ou d collégiale, formant ainsi une nouvelle agglomération appelée à recevoir, à terme, le statut juridique de bourg Toutefois, cette vision ne correspond pas tout à fait à la réalité décrite dans les textes, à savoir qu principe, la fondation du bourg procédait, au départ, d volonté seigneuriale. Dans nombre des cas, il est clair que l était d au fondateur ou à son établissement, par le regroupement et le contr?le d population de gens de métiers, une source régulière de rentrées en numéraire ; cette volonté est particulièrement explicite dans les cas, moins exceptionnels qu n para?t de maximal abord, de peuplement du bourg par transfert forcé de population.
Bruno Lepeuple, Du ch?teau au bourg castral en Vexin normand (xie-xiie siècle)
Entre le milieu du xie et le earliest quart du xiie siècle, le pouvoir normand prend le contr?le ou construit plusieurs ch?teaux sur la frontière orientale du duché. Sur chaque site majeur de la zone a été installé un bourg castral. L des cas les plus remarquables sur le terrain permet d plusieurs aspects des relations entre la fortification et l Second temps de la construction, l appara?t souvent rapide. Intégré au circumference défensif, le bourg est con?u comme un appendice du ch?teau et en est le principal accès. du pouvoir et non d rapprochement spontané de la population, il est caractérisé par un lotissement dense et une position de marché. Solution à des problèmes d et aux nécessités de la guerre, le bourg castral devient le headmaster vecteur du contr?le princier sur ces territoires frontaliers.
Tom McNeill, Davison versus Brown, quarante ans après
En reprenant les termes du débat qui a opposé l Brian Davison à l Alan il y a une quarantaine d on mesure le chemin parcouru depuis lors par les castellologues soucieux de comprendre la place du ch?teau dans la société médiévale.
L locket ces 40 ans, a permis de relativiser les aspects militaires du ch?teau au profit d intérêt porté à l de la puissance que manifeste la fortification. De la sorte, les archéologues ont contribué à la perception d Moyen ?ge moins maniacal beaucoup plus advisable au symbolique qu ne l au lendemain de la seconde guerre mondiale.
Luc Bourgeois et Christian Remy, Les agglomérations d castrale entre Loire et Dordogne (milieu du xe-début du xive siècle) : p?les castraux et habitats subordonnés
La concentration de l autour du p?le seigneurial, qu soit la?c ou ecclésiastique, intervient entre Loire et Dordogne dans le courant du xe siècle,pour parvenir à maturité au xiiie siècle. Cet espace, dépourvu de cohérence géographique et historique, renvoie à deux traditions de recherche. En Poitou et en Angoumois, analysés traditionnellement selon des grilles de discourse septentrionales (ch?teau et basse cour, bourg castral), le phénomène conna?t une réussite particulière,evident à la fois par la densité du maillage et la taille des villes. En Limousin et en Périgord, c la perception méridionale du castrum (coseigneurie, milites castri) qui l avec un médiocre développement urbain et un fortress taux d Une speech morphologique et sociale de ces sites amène à constater un décalage entre le champ lexical médiéval et le vocabulaire conceptuel actuel. Un determined nombre de concepts apparaissent même inopérants, comme l entre ch?teau et bourg. Les cas les plus élémentaires se limitent au triptyque réduit castral/enclos aristocratique/habitat subordonné, éventuellement complété par de maigres faubourgs. Dans les agglomérations les plus dynamiques, d types de quartiers sont greffés sur cette forme de bottom L de réunion qui vient envelopper ces ensembles composites et la restructuration du p?le aristocratique autour de la seule résidence seigneuriale finissent parfois par articuler l urbain de manière plus évidente, en créant l ch?teau/ville/campagne qui nous est familière.
Jean Chapelot, Aux origines des ch?teaux et des bourgs castraux dans la moyenne et basse Charente : entre sources écrites et archéologie
La genèse des ch?teaux et des bourgs castraux se situe dans une période mal documentée par les textes, en Saintonge et en Aunis sans doute plus qu Dans ces deux provinces les sources écrites antérieures au xiiie siècle sont très peu nombreuses, mais nous disposons ici d documentation qui par sa ecology et sa densité est exceptionnelle : le résultat de plusieurs décennies de prospections subaquatiques et de fouilles programmées d toutes publiées. Des datations au 14C et par dendrochronologie faites sur la majorité de ces découvertes les situent pratiquement toutes entre les iie-ive et le xie siècle. Il faut désormais faire de ces données archéologiques une source d en tenant compte des problèmes que pose leur représentativité, en revoyant les sources écrites et les résultats, peu abondants, de la recherche archéologique terrestre sur la même époque. Une telle démarche exige que l établisse des thématiques de recherche appuyées sur des sources documentaires connues ou à collecter en priorité, par exemple sur la céramique des vie-xie siècles produite ou découverte localement, la rendezvous d des chaussées de moulin ou de franchissement du fleuve, des aménagements de berge, des marais salants c?tiers, etc.
L médiévale est désormais un instrument documentaire de qualité que l doit utiliser selon le processus classique dan toute la recherche en sciences humaines : définir un thème de recherche, rassembler et valider un corpus documentaire, élargir ce dernier d manière programmée et réfléchie, enfin écrire une synthèse. Pouvoir et dynamique d du territoire
Les recherches archéologiques et historiques menées en Provence sur le thème des premiers ch?teaux privés montrent que ceux-ci se sont développés dès la seconde moitié du xe siècle. Qu aient été désignés par les textes ou la toponymie comme mottes, roques ou castelas, certains ont été à l de villes ou, plus souvent, de villages. Quelques exemples montrent un lien direct entre l et la motte dont ont été conservés soit les vestiges soit, simplement, le toponyme. Dans d cas, le village a quitté les abords du castrum primitif gush se développer le plus souvent en plaine. On relève même des cas, illustrés ici par un exemple, de multiplication, à partir d site originel, de plusieurs domaines seigneuriaux dont un est à l de la fondation d countryside à la fin de l Régime.
Jean-Pierre Moyne et Michel Colardelle, Ch?teaux et bourgs castraux dans les marches delphino-savoyardes, au service des ambitions territoriales de deux principautés rivales
Le contact entre les deux principautés rivales du Dauphiné et de la Savoie n jamais été linéaire. Comme dans de multiples autres cas, la volonté de constituer des ensembles territoriaux cohérents a d? songwriter avec des héritages historiques complexes faits de dépendances croisées et de possessions disparates, avec lesquelles interfèrent d fortement le cabas vanessa bruno les pouvoirs ecclésiastiques. Dans cette zone de marche, deux parties ont été colonisées assez tard : la plaine de la Bièvre, et le massif de Chambarand. Elles ont majoritairement échappé à l qui caractérise au xie siècle le reste de la région. Le mouvement castral qui s produit à partir du début du xiie siècle s de bourgs associés, en ?particulier la fondation de villeneuves. Ce mouvement, dont l économique est indéniable, n sac cabas vanessa bruno a pas moins un barely défensif. La chronologie de ces fondations, leurs relations avec les essartages, leurs évolutions durant les périodes de conflit, indiquent que progressivement leur r?le se transforme, la vanessa bruno sac marche devant, à partir de 1275, se constituer comme une sorte de frontière en profondeur accordant au passageway des droits nouveaux aux habitants en contrepartie de leurs charges dans l des fortifications et la défense. Les conséquences économiques peuvent en être mesurées en termes de développement démographique, mais aussi en termes d du volume des transactions commerciales, contrastant avec la stagnation des régions demeurées sous l ch?telaine classique.
Gérard Giuliato, Ch?teaux, villes et pouvoir princier en Lorraine médiévale
Dans cette région de l les princes la?cs et ecclésiastiques jouèrent un r?le de earliest lay dans la mise en position de réseaux de ch?teaux associés à des agglomérations fortifiées à partir du xiiie siècle. Les maillages offrent un bon critère d de la géographie fluctuante de ces principautés, de leur dynamisme et de leur aptitude à adopter les nouveautés tant architecturales qu ou politiques (chartes de franchises).
?tienne Louis, Les origines urbaines de Douai, un réexamen
Depuis le début du xxe siècle et, dans une moindre mesure, le milieu des années 1980, le problème des origines de la ville de Douai n jamais été traité. La reprise de l de la documentation écrite et le bilan des nombreuses recherches archéologiques menées depuis trente ans permettent de proposer un schéma renouvelé des origines urbaines. On peut observer la création ex nihilo d premier castrum dans le earliest tiers du xe siècle, dans une ambiance de concurrence avec le portus voisin de Lambres et avec comme merely avoué le détournement des profits du tonlieu per?us auparavant par l de Cambrai. Douai prend ainsi la tête et devient le débouché d très necessary ensemble foncier passé entre les mains des comtes de Flandre au milieu du xe siècle.
Marie Christine Laleman, Ch?teaux et pouvoir à Gand (Flandre orientale, Belgique)
La collaboration depuis plusieurs décennies entre les historiens des sources écrites et les archéologues gantois permet de mener aujourd une réflexion sur la location des ch?teaux comme manifestation de pouvoir. Cet story présente ainsi le résultat de recherches anciennes, d en cours portant sur différents sites emblématiques de Gand : le Ch?teau de Gérard le Diable, le Ch?teau des Comtes, les maisons hautes comme des tours les mottes féodales, les cours de la haute noblesse et les sites fossoyés.
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